Je hais la foule × Alois Trancy

Messages : 14 Date d'inscription : 11/12/2011

Je hais la foule

Nous étions un petit matin d'hiver, le soleil brillait sur la ville enneigée, faisant fondre petit à petit la couche blanche et encore immaculée qui s'était déposée de nuit dur Londres endormie. Les premiers passants étaient emmitouflés dans plusieurs couches de vestes et autres vêtements, portant généralement une écharpe bien chaude qu'ils remontaient jusqu'au nez. Tous ces humains qui criaient après un fiacre ou autre moyen de transport du genre étaient presque tous de noir vêtus. Pourquoi ? Oh, il paraît que le noir absorbe la chaleur. Pratique en hivers n'est-ce pas ? Le Grand Place était déjà pleine de monde, la foule se pressait pour avoir un fiacre, bousculant les dames, marchant sur les pieds des hommes, jetant presque enfants et servantes. Un peu plus loin de toute cette agitation, un jeune homme aux cheveux d'un bleu foncé était adossé à un mur juste à côté d'une petite ruelle sombre. Il regardait de ses yeux gris aux reflets bleutés toute cette agitation matinale. Soupirant de lassitude et d'ennuis, il s'étira promptement et reprit sa position initiale. Vous l'aurez deviner, cet homme n'aimait pas la foule. Solitude et nuit étaient ses seuls alliés, dans un monde endormis le Démon ne peut que se sentir plus vivant. Il ferma les yeux avant de soupirer une nouvelle fois et leva ses yeux tout à fait gris maintenant vers le ciel matinal de l'hiver. Il regarda les nuages, petits moutons de coton paissant tranquillement dans la prairie du ciel. C'était une journée monotone comme les autres, du moins c'est ce qu'il croyait.

Messages : 8 Date d'inscription : 17/12/2011

Il faisait froid, ce jour là. Normal, l'hiver était arrivé sur la ville de Londres, enveloppant celle-ci de son voile blanc. Elle était bien enneigée, mais cependant cela ne durera pas certainement très longtemps, car le soleil était là, haut dans le ciel, et faisait ce qu'il avait à faire. La fine neige fondait, comparable à une crème glacée, et les habitants de la ville londonienne s'empressaient de sortir. Ils étaient presque tous vêtus de couleurs sombres, tel le noir. Qu'ils étaient bêtes, ces gens, à croire qu'une simple couleur pouvait les réchauffer. Bah, ils faisaient bien ce qu'ils voulaient, tant que cela restait anodin.

Parmi cette foule, un jeune garçon, blond et vêtu non pas de noir comme presque tous les autres, mais de ses habits habituels, marchait, sans trop de but. Il était sortit comme ça, sans avoir de raisons certaines, juste l'envie de sortir de son manoir qui était en train de l'étouffer sérieusement. Il pensait trouver de l'animation dans les rues de la capitale, mais surtout sur la Grande Place, mais seulement... Il n'y avait rien du tout pour le moment. On n'entendait qu'un brouhaha de voix mêlées les unes aux autres, de personnes en train de faire la conversation avec leurs connaissances. Que d'ennuis, en ce jour si frais d'hiver.

Cependant, un détail fit tourner la tête du jeune noble. Pas un détail non, mais plutôt une personne. Oui, c'était un jeune homme qui était adossé à un mur, non loin d'une petite ruelle lugubre. Alois se rapprocha un peu, pour mieux l'observer. Il avait l'air, de ne pas trop vouloir être mêlé à la foule. Oh, une occasion de faire une nouvelle connaissance, enfin... C'était plutôt parce que le jeune noble s'ennuyait, et qu'il n'avait rien de mieux à faire que cela. Il se mit donc à marcher à pas sûrs vers le solitaire, et s'adressa à lui tout sourire.

« - Oh mais pourquoi restez-vous seuls ? Si vous voulez je veux bien vous tenir compagnie ! »

Un sourire étira ses fines lèvres, regardant plus en détails le jeune homme en face de lui. Il avait, des yeux et des cheveux peu communs, surtout la couleur en fait. Une chevelure bleue foncée et des iris argentés, on ne voyait pas cela tous les jours.

« - Je me présente, Alois Trancy, et vous, puis-je vous demander votre nom monsieur le solitaire de l'hiver ? »

Messages : 14 Date d'inscription : 11/12/2011

Je hais la foule

Cette foule que tu semble détester au plus profond de ton âme, cette foule qui se presse, s'écrase et se maltraite. Sont-ils vraiment des êtres humains ? Eux qui sont capables du pire mais aussi du meilleur ? Pourquoi les détestes tu, quelles sont tes raisons ? Tu es là, contre ce mur gris, appuyé et ne bougeant pas, tel une statue de marbre. La neige, cette fine couche blanche tu déteste mais aime à la fois, elle fond doucement au soleil. La glace de tes traits fondra-t-elle aussi un jour ? Probablement jamais, et tu aimes à le croire. Tu aimes te dire que jamais ils ne te referont souffrir ou sourire. Tu veux rester de marbre face à eux, tu veux t'écarter de leur vie. Et pourtant, lui...

Sean

Vous semblez bien seul... Je vous tiendrais compagnie aussi longtemps que vous le souhaitez.

« Enchanté, Alois. Je me nomme Jayden Sean Lee. »

» • Alois Trancy •